Stop
Connaissez-vous ces tâches de moisissure qui simulent un profil ? Je ne sais quel charme de ma lèpre trompe le monde et l'autorise à m'embrasser. Tant pis pour lui. Les suites ne me regardent pas. Je n'ai jamais exposé que des plaies.
On parle de fantaisie grâcieuse : c'est ma faute. Il est fou de s'exposer inutilement.
Jean Cocteau
Maintenant, vous pouvez toujours voir par là :
Impairs/Instants
Pairs/Passants
Madame Solène SVP
Prénom : Léopoldine, depuis mercredi 27 avril
Nom : Antistar
Née le : 6 Juillet 1820, selon mes amies
<Aurait voulu être née le : 1e Mai 1948 pour fêter mes 20 ans en Mai 68>
A : Paris 11e, selon un physionomiste
Signe particulier : Parle en vieux français et exige 4 bises, pas une de plus pas une de moins.
Profession : Bouc-émissaire, comme Malaussène
Aime : Les concerts, les fous rires, jouer au loup-garou
Déteste : Rentrer chez moi
Boulimie : .Perso. -- .En projet. -- .Scolaire. --
Entrée
Graffitis
* Un jour, il y aura autre chose que le jour [Boris Vian]
* If the children are running and they don't look where they're going I have to come out from somewhere and catch them. I'd just be the catcher in the rye and all. I know it's crazy but that's the only thing I'd really like to be. [J.D. Salinger]
* They are the elect to whom beautiful things mean only Beauty. [Oscar Wilde]
* Einer wenigstens soll über all dies Elend, einer soll über uns alle sich erheben können ! (Il y a forcément un homme qui puisse s'élever au-dessus de toute cette misère, au moins un au-dessus de nous tous !) [Bertolt Brecht]
* Ibant obscuri sola sub nocte per umbram perque domos Ditis vacuas et inania regna [Virgile]
* Nous méritons toutes nos rencontres. [François Mauriac]
* On n'est plus qu'un vieux réverbère à souvenirs au coin d'une rue où il ne passe déjà presque plus personne. [Céline]
* It's... beyond... my control. [Dangerous Liaisons]
* Il a dit qu'il n'existait pas d'ailleurs. [Philip Pullman]
* Tell about what we're gonna have in the garden and about the rabbits in the cages and about the rain in the winter and the stove, and how thick the cream is like you can hardly cut it. Tell about that, George. [Steinbeck]
* J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, / Du fond du gouffre obscur où mon coeur est tombé. [Baudelaire]
Tapage nocturne
* Petite soeur de mes nuits, [...] sache que je n'oublie rien mais qu'on efface. A ton étoile.. [Noir Désir]
* Mam'selle Bulle avait un rêve un peu spécial : pour une bulle, quitter la Terre, c'est peu banal [Tryo]
* Dis-moi qu'un de ces jours, je retrouverai le courage pour avoir avoir la vie dont je rêvais. [Zazie]
* On ne devrait vivre qu'une minute et demie : le temps du premier baiser et du premier demi [Les Ogres de Barback]
* Ne te blesse que d'air pur, couvre-toi d'étincelles[Luke]
* Quatorze Juillet, rien à branler. Moi, mon amour s'est envolé, le jour où toi tu éclatais. [Les Tit' Nassels]
* Y'a des cigales dans la fourmilière, et vous pouvez rien y faire [La Rue Kétanou]
* A force de vivre comme on vit, à qui tu crois qu'j'vais dire merci ? [Wallen]
* Et c'est depuis le cours élémentaire, c'est depuis qu'on voudrait se la faire.. la Cité des Etoiles. [Magyd Cherfi]
* La caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille, le palais des autres jours, d'hier et demain va.. Le vent l'emportera. [Noir Désir]
* Au Cabaret des Illusions Perdues qu'on retrouve sans peine dès qu'on n'en parle plus.. [Castafiore Bazooka]
* Wedding bells ain't gonna chime.. [Placebo]
* J'veux du soleil dans ma mémoire [Au P'tit Bonheur]
* My head between my knees again, got needle set to zero [Massive Attack]
* Dans mes nuits blanches, il y a des pages blanches. [Benjamin Biolay]
* Consomme, consume, qu'on sème nos amours de petite semaine [Les Hurlements d'Léo]
* Je suis excessive : j'aime quand ça désaxe, quand tout accélère. [Carla Bruni]
* La question "Avez-vous déjà fait souffrir votre partenaire ?" a obtenu la réponse A, je n'arrive pas trop à m'y faire. [Vincent Delerm]
Itinéraire bis
Au coin de la rue
Passants
gneuh : interdite de son joueb ? lol :d
pas-pareil : Euh oui, c'était cocasse : la demoiselle trouvait qu'on se moquait trop d'elle, donc elle m'a interdite, moi et quelques autres je crois mdr (D'où le message sur son joueb, lieu où elle seule peut profiter de la liberté d'expression mdr)
Anonyme : a mon avis briget n a pas du comprendre que c'etait ton joueb
pas-pareil : Mdr possible..
Anonyme :
Air : Bonjour.. sympa ici, même si fermé.. Bisoux
MangakaDine : J'aimais bien ici....mais j'arrive toujours trop tard.
disturb : euh s'pas-pareil ! je te retrouve en plein hasard !! comment tu vas ?
paranoia : bonjour, j't'ai mis un lien sur mon blog, j'aime beaucoup ! XxX
pas-pareil : Et bien euh.. Merci :)
Nye : .
Novembre : (ahah, mort de rire)
Recherche
Du blanc,
Que s'est-il passé en 3 ans et demi ? En 43 mois ? En.. beaucoup de jours ?
Depuis quelques temps, j'ai vraiment l'impression d'être passée dans un autre monde, un autre moi. Bien sûr, certaines angoisses restent, mais on ne peut pas être des imbéciles heureux.
Je pense que j'ai commencé à vivre à partir du lycée, c'est-à-dire à ne plus être cette larve apathique qui voit tout en rose, et prend le monde de haut. C'est peut-être surprenant à dire, mais il a fallu que je me rende compte que le monde n'était pas à mes pieds, que je me considère comme "déprimée", pour commencer à vivre.
Tout a alors commencé en 2nde. Crise d'adolescence, premier amour (et toute la niaiserie qui accompagne cette expression), premières sorties seule dans Paris.
Je dis souvent que la seconde est l'année la plus horrible que j'ai vécue. Je le pense sincèrement. Quoiqu'il m'arrive ensuite, je ne suis pas sûre qu'une année puisse être pire, à cause de son caractère marquant et presque traumatisant. Pas traumatisant dans le sens où je suis une pauvre chérie martyre du monde, mais dans le sens où une rupture a été faite, et pas vraiment bien vécue.
S'il fallait apprendre ce que sont la trahison, les mensonges, la manipulation, l'hypocrisie, parfois le rejet, pour devenir ce que je suis maintenant, alors je suis contente d'être passée par là. Je ne suis pas tellement du genre à me lamenter sur tout ce qui a pu me blesser, mais plutôt à voir ce qui en est ressorti de positif.
Comme toute adolescente qui se respecte, j'avais souvent l'impression d'être à part, d'être rejetée. Je parle uniquement du contexte scolaire. Aurélia, avec qui je pensais avoir lié une amitié durable, m'a progressivement lâchée au fur et à mesure. Je me pose en victime depuis le début, et je persiste et signe. Elle trouvait ses nouvelles amies teeellement "trooop sympaaas", elles s'envoyaient des sms trooop coool, elles avaient une vie sentimentale teeelleeement passionnante. C'est sûr que vivre par procuration allait beaucoup l'aider. Enfin bref.
Et puis la classe était constituée d'environ une moitié de nouveaux, par-rapport aux "anciens" du collège. Moi qui déteste sociabiliser, je me trouvais totalement inhibée, entre les wesh wesh qui se foutaient de tout le monde, et d'autres que je ne pouvais pas encadrer depuis 4 ans.
Je passais souvent les midis seule dans un coin, ou avec Isabelle ou Céline. Je me mettais moi-même à part, je griffonais n'importe quoi, je faisais mes devoirs que j'avais eu la flemme de faire. Je me suis ennuyée comme jamais en cours pendant cette année.
Mes seules évasions étaient Internet, Msn, Kazi, et les amies que j'y avais rencontrées. Quoiqu'il ait pu se passer par la suite, ces moments, ainsi que ceux où l'on s'est rencontrées ont été les principaux éclats de cette période.
Ca a été la période de transition. Entre la greluche pas consciente d'elle-même que j'étais en 3e, et la greluche consciente d'elle-même que je suis actuellement.
En 3e, j'écoutais Skyrock, j'étais en plein dans la vague Rap-R'nB, au moment où cela commençait tout juste à devenir la soupe commerciale d'aujourd'hui. Je m'habillais chez Jennyfer, parce que je rentrais encore dedans, j'avais arrêté l'athlé en cours d'année mais je comptais sérieusement reprendre, j'étais une sale petite prétentieuse qui prenais les gens de haut.
En 2nde, je suis devenue une espèce de mix étrange entre ça et ce que je suis actuellement. C'est-à-dire des fringues dépareillées au possible, de toute façon j'avais pris 4 kilos (je crois) pendant l'été, et de nouveau 3/4 kilos au moment des vacances de Noël. Je n'avais pas épilé mes sourcils, et croyez-moi, ça change tout. Je venais tout juste de découvrir Les Ogres de Barback et Les Hurlements D'Léo grâce à mon père.
Et puis je faisais n'importe quoi. J'ai décidé sur un coup de tête de couper les ponts avec Ludivine. Je me levais tout le temps en retard pour les cours. Je ne travaillais pas, ou si peu. J'ai même voulu prendre des cours par correspondance, moi qui aime tant l'école. Je pensais n'importe quoi sur tout, je parlais encore de "bonheur".
Un vrai brouillon de moi-même.
Je n'ai volontairement pas parlé de mes deux copains de cette période. Non pas que je nie leur importance, car elle a été réelle, que cela soit en bien ou en mal. Mais en ce qui concerne le fait de m'accepter moi-même, je ne pense pas qu'ils aient joué un grand rôle.
Quand je revois certaines photos datant de la seconde, ou quand certains souvenirs malencontreux me reviennent en mémoire, j'ai souvent le réflexe de me dire "Ah mon Dieu, c'est moi là" ou "Enfer et damnation, c'que j'étais cruche".
Ce n'est qu'avec le recul que j'ai compris à quoi m'a servi cette année. A passer par tout ce que je ne veux plus être, et l'abandonner loin derrière moi.
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Maryn
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Pfiouuuu... C'est impressionant quand même. J'ai vécu le même genre d'expérience, en seconde. Pendant mes deux secondes. Je suis devenue "deux", la sage et l'instable, qui ne fait pas ses devoirs, sèches les cours, n'aime pas les autres, désobéis à ses parents... J'avais pris des photos, aussi. Je ne les ais pas vues depuis au moins deux ans, parce quand je me vois... J'ai vraiment quelque chose au ventre de bizarre, j'ai horreur de tomber dessus... C'est difficile d'accepter ce que l'on a pu être, dans le passé... (Bizoux)
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pas-pareil
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Comme quoi, même quand on se sent isolée, on n'est finalement pas seule à passer par les mêmes choses.
En tout cas, c'est difficile, mais si on n'essaye pas, c'est encore pire..
Bisous à toi :)
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epsilon
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Décidément, te voir avancer ainsi dans la vie est bien agréable (vu de l'extérieur ;-)); il y aura sûrement d'autres épreuves, d'autres certitudes que le recul réduira à l'état de facétie; le ridicule forge aussi le caractère mais ne doit pas te détourner de l'objectif principal qui consiste à être heureuse et bien avec toi...allez, 2005 va y contribuer...
"Au delà d'une discipline saine, soyez doux avec vous-même. Vous êtes un enfant de l'univers, pas moins que les arbres et les étoiles; vous avez le droit d'être ici. Et qu'il vous soit clair ou non, l'univers se déroule sans doute comme il le devrait."
@+
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pas-pareil
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2005 s'annonce bien, merci, je dirais même très bien quand je pense à certaines personnes huhuhu (mais chuuut c'est un secret :)..)
Merci de ton passage :)..
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Anonyme
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Je ne regrette rien.
Surtout pas mes erreurs.
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Anonyme
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Maaaaaaaaaarion, c'est quoi ce bordel d'anonyminité, ignominie!!
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pas-pareil
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Héhé, vive la technologie :p
Heureusement que tu ne regrettes pas tes erreurs..
Enfin je sais pas pour toi, mais moi je peux en dénombrer tellement que si je les regrettais ça ferait mal quand-même O_o
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Anonyme
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Bah oué mais je parlais pour toi, j'illustrais ton propos par une maxime... (on sent la fille motivée pour rentrer en prépa... On en reparle quand tu veux)Et puis, on ne peut pas s'empêcher de regretter, même un peu...
Marion la geek de base
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à 18:54